G.E.E.P.P. / Parutions - Notes de lecture |
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"MÉDIUMS : LE DOSSIER (les acteurs, la science, la recherche)" par Marie-Christine et Yves LIGNON, préface de Bertrand Méheust Entre 1850 et 1940, quand le spiritisme comptait, rien qu'en France, plus d'un million de pratiquants.le médium était cet être humain privilégié, servant d'intermédiaire avec les Esprits des Morts et, capable, pour cela, de produire des phénomènes dignes du cinéma d'épouvante. Alors, dans les salons bourgeois comme dans les chaumières, "tournaient" les tables, se déplaçaient les bahuts, apparaissaient fantômes et autres ectoplasmes mais alors aussi des équipes de chercheurs, comptant dans leurs rangs des Prix Nobel comme Pierre et Marie Curie ou Charles Richet, cherchaient à comprendre et – tout en démasquant au passage tricheurs et charlatans – se lançaient, sans à priori, dans l'exploration d'un domaine jusqu'alors inconnu de la Science. Aujourd'hui toute référence au spiritisme a été abandonnée mais il existe cependant toujours des médiums. considérés simplement comme des êtres humains présentant des capacités "parapsychologiques" (voyance ou autres) hors du commun. Ils participent à des expériences sophistiquées en laboratoire parfois, comme on le lira, à but militaire. C'est donc une histoire couvrant 150 ans que racontent Marie Christine et Yves Lignon dans un ouvrage qui a demandé 4 années de travail, consacrées en grande partie au dépouillement et à la traduction d'archives françaises et étrangères et à l'étude de publications scientifiques récentes. "Médiums : le dossier" se lit comme un roman vrai. On y trouve les portraits de personnages étranges et pittoresques, la présentation détaillée des expériences les plus troublantes mais aussi des passages humoristiques racontant dans quelles conditions cocasses ont souvent été démasqués les fraudeurs. C'est le premier livre sur ce thème publié en France depuis presque 50 ans.
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"PARAPSYCHOLOGIE : LE DOSSIER (les acteurs, la science, la recherche)" par Jocelyn MORISSON et
Yves LIGNON, préface de Stéphane Allix, Ce livre est la nouvelle version, revue, corrigée et surtout augmentée de "Introduction à la parapsychologie scientifique" déjà publié à deux reprises sous la seule signature d'Y.L. (première édition : Eché, Toulouse, 1988; seconde édition modifiée : Calmann - Lévy, Paris, 1994). On trouve des centres universitaires de recherches en parapsychologie
dans la plupart des grands pays industriels… sauf en France. L'ouvrage est divisé en deux parties : 1°) "Qu'est ce que la parapsychologie ?" offre un panorama des sujets étudiés par les laboratoires de parapsychologie du monde entier ainsi que des informations sur l'attitude du public et des scientifiques. 2°) Dans "La parapsychologie de A à Z" on trouve notamment sous forme de dictionnaire une description des phénomènes (apparitions…. expériences de mort imminente… télépathie… voyance…) et des problèmes posés (hors du corps… illusionnisme et parapsychologie… physique et parapsychologie… réincarnation…), des notes biographiques sur les chercheurs et les "médiums" et une présentation des expériences les plus significatives. "PARAPSYCHOLOGIE : LE DOSSIER" permet ainsi de découvrir que le dossier, justement, ne se réduit pas à l'activité des charlatans, à des fraudes et à des tours de magie pour amateurs ou encore à de faux mystères qu'une étude rapide permet d'éclaircir. Les auteurs : Jocelyn MORISSON est journaliste scientifique. Il collabore au "Monde des Religions" et à "Nouvelles Clés" et est l'auteur de "La voyante et les scientifiques" (Les 3 Orangers, 2005). Yves LIGNON est Maître de Conférences (Mathématiques) à l'Université de Toulouse - Le Mirail. Il a déjà publié 7 livres consacrés à l'approche scientifique de la parapsychologie.
PREFACE DE STEPHANE ALLIX Lire
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de Henri BROCH (Ed. Odile Jacob, 2006)
Le dernier ouvrage de M. Broch repose sur les mêmes bases que "Devenez sorciers, devenez savants" qu'il avait cosigné, avec le Prix Nobel Georges Charpak, en 2002 pour le même éditeur. Ces fondements, clairement mis en évidence par Bertrand Méheust (1) sont la dissimulation. et l'amalgame. Dissimulation parce que M.Broch écrit "Aucune démonstration de l'existence d'un quelconque effet psi ne m'a paru convaincante" alors qu'il ne cite nulle part ces démonstrations (présentées pourtant comme autant de preuves par ceux qui les connaissent) se contentant au mieux de les évoquer de fort loin (comme dans le cas des expériences de Rhine). Il est frappant de constater que le livre bilan de Dean Radin : "La conscience invisible " (Presses du Châtelet) n'est pas mentionné alors que sa version française est disponible depuis 5 ans. Les lecteurs de M. Broch ignorent ainsi jusqu'à l'existence du dossier sur lequel s'appuient les tenants de l'authenticité des phénomènes parapsychologiques. Amalgame, parce que ce dossier, qui existe bel et bien pourtant, est remplacé par des plats réchauffés après avoir déjà été servis à plusieurs reprises (sourcellerie, astrologie, suaire de Turin ou encore sang de Saint Janvier…) (2) ou par l'explication de quelques mystères qui n'en sont pas (pouvoirs des moines shaolin, roue d'Egely …) M. Broch oubliant alors tout de même parfois (tables tournantes) de rappeler que la lumière avait déjà été faite par d'autres bien avant lui. Ainsi la parapsychologie selon M. Broch n'a rien à voir avec la parapsychologie scientifique telle qu'elle est reconnue, depuis 1969, par The American Association for the Advancement of Science. Elle se réduit à un entassement d'énigmes plus ou moins solides et la valorisation de ce bric à brac a pour conséquence de placer derrière un rideau de fumée ce qui devrait réellement être l'objet du débat, à savoir les travaux réalisées dans le monde entier (et assez souvent dans un cadre universitaire) depuis plus de 100 ans. M. Broch se trouve donc exactement dans la situation de celui qui tout en prétendant critiquer les méthodes de l'entraîneur d'une équipe de football consacrerait en réalité l'intégralité de son temps à discuter du comportement des supporters et de l'aménagement des toilettes du stade. Par conséquent de deux choses l'une. Ou M. Broch ignore l'existence du livre de Dean Radin et, plus généralement, de tout ce qui a été publié depuis un siècle et demi en faveur de l'existence des capacités parapsychologiques de l'Homme et ceci ne plaide pas pour la rigueur de sa démarche. Ou cette dissimulation est volontaire et chacun pensera ce qu'il voudra de son sens de l'éthique. Pour notre part nous ne trancherons pas et nous contenterons de constater que s'agissant de remettre en cause les prétentions de la parapsychologie scientifique le livre d'Henri Broch est nul et non avenu puisqu'en définitive il ne traite pas le sujet. Malheureusement seule la frange des lecteurs informés pourra s'en rendre compte.. Si l'on s'en tient au strict contenu de l'ouvrage on retrouve le procédé, habituel chez Henri Broch , qui consiste à omettre (nous ne nous demanderons pas une seconde fois si cette omission est délibérée ou non) les informations défavorables aux opinions qu'il défend. "Qui n'entend qu'une cloche, n'entend qu'un son" et l'usage méthodique (c'est à dire à propos d'une part importante des sujets abordés) de cette manière tendancieuse de faire permet de donner au lecteur l'impression que c'est la Voix de la Science qui s'exprime, que ce qu'on lui propose est définitif et incontestable. Nous nous contenterons de deux exemples.. A propos d'astrologie les réponses apportées aux critiques par Mme Fuzeau - Braesch ne sont pas mentionnées et au sujet du suaire de Turin les importants travaux d'André Marion, ingénieur spécialiste de l'imagerie sont purement et simplement ignorés (3) alors que, sur les points essentiels les conclusions de cet auteur contredisent celles de Monsieur Broch Quant à la forme … aigreur et méchanceté du ton, écriture sans saveur et manquant souvent de clarté (avec de ci de la des fautes de français comme "poursuivre l'erreur"), humour dont on peut légitimement se demander si même l'almanach Vermot en voudrait. Il faut dire enfin que trois passages sont particulièrement choquants. Ce sont ceux dans lesquels M. Broch s'en prend à des hommes - aujourd'hui décédés - pourtant réputés pour leur intégrité. Par ordre d'intensité dans le virulence de l'attaque il s'agit de Jacques Benveniste, Joseph B. Rhine et Michel Gauquelin. A mots plus ou moins couverts tous trois sont soupçonnés voire accusés d'avoir trafiqué leurs données ce qui est l'une des pires forfaitures que puisse commettre un scientifique. Page 79 M. Broch publie une courbe obtenue par Benveniste et la commente en écrivant que quand on retouche ou invente les résultats d'une expérience on obtient de telles courbes. L'attaque ne s'appuie donc pas sur le moindre fait positif mais seulement sur une analogie du genre : "La copie de cet étudiant est excellente. Le personnage est donc suspect parce que quand un étudiant triche il rend une bonne copie". Voilà qui vole bas. Rhine est mis en cause à deux reprises.. D'abord pages 71 et suivante le fait de n'avoir publie que ses expériences donnant des résultats positifs lui vaut d' être suspecté d'avoir caché les résultats négatifs parce que le nombre élevé de ceux-ci aurait fait apparaître les résultats positifs comme de simples accidents explicables par le hasard. Il faut donc rappeler a M. Broch que la technique statistique des méta-analyses permet de savoir de quel côté penche véritablement la balance lorsqu'un ensemble d'expériences similaires donnent des conclusions contradictoires, tantôt "pour", tantôt "contre" . Cette technique n'était pas connue à l'époque de Rhine mais elle a depuis été utilisée et les choses ont tourné en faveur de la parapsychologie. M. Broch l'ignorerait-il parce qu' il n'aurait lu ni les publications ad hoc, ni les ouvrages qui en vulgarisent les conclusions ? (4) Plus loin , pages 183 et suivantes, M. Broch développe le point de vue selon lequel les expériences de Rhine avec les cartes de Zener étaient biaisées. En raison d'un défaut de fabrication on peut distinguer certaines cartes des autres en ayant leur dos sous les yeux puisque ces dos ne sont pas tous rigoureusement identiques. . Un précipice sépare un biais (erreur méthodologique) d'une fraude (tricherie délibérée). Aussi large et profond qu'il soit M. Broch le franchit gaillardement en écrivant : "Force est de convenir que la fraude peut être une des sources majeures des résultats positifs en parapsychologie" . Ce genre d'assimilation - déontologiquement inacceptable - mis à part l'argument du biais quoique spécieux (puisqu'il faudrait prouver que le défaut du dos permettait d'identifier la face) pourrait retenir l'attention mais M. Broch écrit de plus (page 187) : "Et que l'on ne prétende pas que les expériences se faisaient sans que l'on voie le dos des cartes. Cela est faux." Simple affirmation donc. Hélas c'est cette affirmation elle-même qui est fausse. Il suffit de lire les rapports expérimentaux pour s'en rendre compte mais sans aller jusque là on ne manque pas de photos montrant les dispositifs utilises avec la présence d'écrans empêchant de voir les cartes. Qui plus est pour plusieurs expériences (dont celle, princeps, dite Pearce-Pratt) l'expérimentateur manipulant le paquet de cartes et le sujet fournissant les réponses étaient installes dans deux locaux différents ! Ce qui conduit à se demander, une nouvelle fois, si M. Broch sait de quoi il parle. Michel Gauquelin est l'objet de l'attaque la plus rude. M. Broch écrit en effet, page 71, à son propos : " Ceci montre que M. Gauquelin a choisi parmi les données celles qui indiquaient... et qu'il a sciemment écarté les autres". "Ceci montre …" donc ici une preuve est prétendument apportée. Elle consiste en un calcul de probabilités qui établirait , selon M. Broch, que l'échantillon de données utilisé par Gauquelin est trop improbable pour pouvoir avoir été obtenu par hasard.. Il y a donc là encore un glissement de "échantillon biaisé" vers "échantillon manipulé" Malheureusement si le fait que le calcul soit faux (5) n'affecte pas la conclusion de M.Broch cette conclusion est elle-même très contestable puisqu' on peut au contraire établir qu'en réalité l'échantillon en question n'a rien d'aberrant du point de vue des lois du hasard.. En raison de son caractère technique cette réfutation est donnée en annexe ci-dessous. A noter la mise en page de la couverture. Le nom du préfacier figure sous celui de l'auteur dans une typographie très proche. Peut-être trouve-t-on là un effet "vessie et lanterne" pour reprendre une terminologie que M. Broch, justement, semble apprécier. (1) "100 mots pour comprendre la voyance" (éd . Les Empêcheurs de penser en rond, 2005) (2) M. Broch renvoie d'ailleurs fréquemment à ses précédents ouvrages et autres articles traitant des mêmes sujets. (3) Voir André Marion et Gérard Lucotte : " Le linceul de Turin et la tunique d'Argenteuil " (éd. Presses de la Renaissance, 2006). (4) Qui se trouverait dans la situation de M. Broch et souhaiterait y remédier peut commencer par ouvrir B. Méheust, op. cit. p. 267 et bien entendu Dean Radin, op. cit. (5) On se souvient qu'on trouve dans " "Devenez sorciers, devenez savants", pages 92-93, une autre erreur les auteurs confondant la probabilité d'un événement et son nombre d'occurrences. Yves Lignon
ANNEXE À PROPOS D'UN ÉCHANTILLON UTILISÉ PAR MICHEL GAUQUELIN Une population P de 212 personnes se subdivise en un ensemble A de 54 personnes présentant un certain caractère et un ensemble B de 158 personnes ne présentant pas ce caractère. Michel Gauquelin a utilisé un échantillon extrait de P constitué de 165 personnes dont 51 personnes proviennent de A et 114 personnes proviennent de B.. C'est parce que M. Broch estime que la valeur 51 est trop proche de 54 (autrement dit parce qu'on trouve dans l'échantillon la presque totalité des personnes A et nous reconnaissons bien volontiers que cette situation est, à première vue, troublante) qu'il est conduit à suspecter Michel Gauquelin d'avoir non pas constitué l'échantillon au hasard mais en effectuant un tri délibéré. Pour appuyer ses dires M.Broch calcule la probabilité d'obtenir cet échantillon par pur hasard,, trouve une valeur excessivement faible (publiée dans son livre page 70) et en tire finalement la conclusion qui s'impose à ses yeux : Gauquelin a triché. Des vérifications effectuées indépendamment (1) ont montré que le résultat du calcul de probabilités de M. Broch était faux (bien que l'expression algébrique convenable ait été employée) cependant comme la valeur de probabilité correcte, trouvée lors de ces contrôles, reste très faible la,présence d'une telle erreur grossière n'affecte pas l' "architecture" de l'argumentation. C'est l'argumentation elle-même qui peut être remise en cause. En posant le problème en termes probabilistes M. Broch le pose mal et à problème mal posé réponse contestable. La vraie question n'est pas : "Est-il improbable d'obtenir un échantillon aussi bizarre par hasard ?" mais "La bizarrerie de cet échantillon est-elle excessive au point qu'on doive penser qu'il n'a pas été extrait par hasard ?". Tout le monde sait empiriquement, en effet,, que le hasard a ses fantaisies. En jouant au Loto National M. Dupont n'ignore pas que gagner le gros lot est hautement improbable mais que ce gros lot est pourtant régulièrement attribué. Le pourcentage de personnes A dans la population P (obtenu en divisant 54 par 212) est 25, 5 % et par conséquent le pourcentage de personnes B vaut 74, 5 %. Un échantillon de taille 165 tiré de P parfaitement au hasard devrait donc être constitué de E (A) = 0, 255 x 165 personnes A et de E(B) = 0, 745 x 165 personnes B soit (en arrondissant à l'entier le plus proche puisqu'il s'agit de nombres de personnes ) E ( A) = 42 et E (B) = 123. On en raison des "fluctuations du hasard", bien connues des statisticiens, il est quasi-impossible d'obtenir cet échantillon parfait . L'échantillon obtenu en réalité comprendra O ( A) personnes A et O (B) personnes B avec O(A) ? E (A) et O(B) ? E (B). Dans l'échantillon de Gauquelin O(A) = 51 et O(B) = 114. L'intuition dit juste quand elle suggère que l'échantillon sera "bon", pourra bien tout de même être considéré comme extrait au hasard , si O(A) et E (A), donc O(B) et E (B), sont du même ordre de grandeur. En lançant 100 fois une pièce de monnaie nous ne nous attendons pas à dénombrer exactement 50 piles et 50 faces mais nous n'éprouvons aucune inquiétude si le nombre de piles (donc celui de faces) se situe dans le proche voisinage de 50. Encore faut-il, pour être rigoureux, utiliser une définition mathématique (et non subjective) de "proche voisinage". (2) On doit donc maintenant définir mathématiquement ce "proche voisinage" puis reformuler la question qui devient alors : " Quel est, mathématiquement, le "proche voisinage" de E(A) tel que si O(A) se trouve dans ce "proche voisinage" l'échantillon puisse être considéré comme extrait au hasard de la population ? " . Statistiquement ce type de problème est banal; L'application des formules qu'on trouve dans les bons livres classiques de statistique appliquée(3) donne ici un "proche voisinage" allant de 31 à 53. La valeur de Gauquelin O (A) = 51 appartient bien à cet intervalle et, par conséquent aussi déroutantes que soient les apparences, elles ne permettent pas de rejeter l'hypothèse selon laquelle l'échantillon de Gauquelin a été extrait au hasard. Dès lors l'accusation portée par M. Broch contre ce chercheur est bien sans le moindre fondement scientifique.. NOTES. (1) Sur la mail-liste de l'Observatoire Zététique et avec la participation de membres de cette association dont on ne peut pas dire qu'elle est constituée de supporters fanatiques de l'astrologie. Henri Broch a reconnu son erreur. . (2) Si la pièce donne 46 piles et si Jules décide subjectivement que "proche voisinage" veut dire l'intervalle (45 -55) alors qu'aux yeux de Jim il s'agit de (48-52) les deux amis concluront différemment. Ils auront une discussion digne du Café du Commerce tant qu'ils n'utiliseront pas le même "proche voisinage" défini mathématiquement et non selon leurs humeurs respectives. (3) Voir par exemple Gene V.Glass et Julian Stanley : "Statistical methods in Education and Psychology", Prentice-Hall (première édition 1970), page 323.
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de Yves LIGNON, Jocelyn MORISSON, Richard NOLANE (Ed. First, 2005) Les chapitres étant independants l'étude de la documentation et la rédaction ont été répartis entre plusieurs auteurs. Par Jocelyn Morisson
: par Richard D. Nolane
: par Yves Lignon :
Les auteurs : Yves Lignon est scientifique et spécialiste du " paranormal ". Il est notamment l’auteur de "Les dossiers scientifiques de l’étrange" chez Michel Lafon et de "Quand la science rencontre l’étrange". Il a dirigé le supplément de VSD consacré au paranormal en 2004 et animé une émission sur Sud Radio " le secret des Mystères ". Jocelyn Morisson est journaliste scientifique. Il collabore au Monde des Religions. Il a longtemps étudié les sociétés secrètes comme les Templiers. Richard Nolane a travaillé sur les animaux fantastiques comme le Yéti, la bête du Gévaudan, le monstre du Loch Ness. Auteur de BD, scénariste, il fut rédacteur en chef du magazine SF Facteur X et a collaboré au livre "Les Grandes Énigmes" aux éditions Larousse.
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"LA VOYANTE ET LES SCIENTIFIQUES, le "psi" face" à la science" de Jocelyn MORISSON préface de B. Meheust (Editions Les 3 Orangers, 2004) Ne serait-ce qu'en raison de la masse d'argent qu'elle permet de brasser la voyance est un fait social dont personne aujourd'hui ne discute plus l'importance. Cette réalité se réduit-elle au mélange de charlatanisme et de naiveté - parfois assaisonnée d'une forte dose de naiveté - dont il est de bon ton de se gausser dans certains salons ? Voila bien la question qui sert de fil rouge au premier livre d'un auteur dont on a déjà pu voir la signature dans plusieurs revues medicales, VSD Hors Série, Nouvelles Clés et récemment dans Le Monde des Religions. Partant du cas de Yolande Dechatelet, et racontant l'histoire de cette voyante toulousaine atypique qui cherche à rencontrer les scientifiques plutôt qu'à les fuir, Jocelyn Morisson en vient ensuite aux recherches contemporaines sur les phénomenes parapsychologiques en général. Ces travaux scientifiques - souvent anglo-saxons et dont la rumeur évoque parfois l'existence mais qu'on connait en définitive très mal - sont alors présentes dans une perspective synthétique et leur contenu est rendu facilement accessible aux non-spécialistes. Parce que l'approche est celle d'un journaliste scientifique particulièrement exigeant sur le plan de la déontologie, parce que la documentation fournie est importante et rigoureuse "La voyante et les scientifiques" s'adresse donc à tous ceux qui pensent que pour pouvoir se forger une opinion il faut commencer par s'informer. Y.L.
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"MYSTERES, DIABLERIES ET MERVEILLES" Sous la direction d'Eric POINDRON : préface de Claude Seignolle On ne prétendra pas qu'un tel ouvrage collectif de grand format, imprimé sur beau papier et magnifiquement illustré en noir et blanc, doit prendre place dans le rayon "sciences exactes" d'une bibliothèque. Si l'on voulait lui accoler une étiquette pour universitaires sans doute mentionnerait-elle "ethnologie" ou "littérature fantastique" et encore... Quoi qu'il en soit, puisque les ouvertures sur le Bizarre communiquent entre elles, cette compilation d'histoires légendaires, imaginées ou, peut-être, quelquefois réelles ravira aussi bien les aventuriers de la raison que les curieux d'étrange et de mystères. Et les Editions du Coq à l'Ane qui se veulent "fabricants de bons moments et de bonnes lectures" sont une maison bien sympathique. Y.L
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Nouveau VSD Hors Série "Paranormal" !
On trouvera notamment au sommaire les sujets suivants :
Ainsi que plusieurs textes sur le problème des OVNIS.
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"APPARITIONS ET MAISONS HANTEES " de Pascale CATALA (Ed. du Châtelet, 2004) Fantômes, revenants et autres esprits frappeurs n'ont pas disparus de nos sociétés modernes. Pas plus que les apparitions de type religieux ou les croyances de nature spirite. Projections de l'inconscient, hallucinations pures et simples, ou bien manifestations d'une réalité subtile ? Dans son livre "Apparitions et Maisons hantées", Pascale Catala explore les différentes pistes qui s'offrent à tout esprit rationnel, mais non rationaliste, pour tenter de comprendre l'origine et la signification de ces manifestations. Son grand mérite est de présenter de nombreux cas, célèbres ou moins connus, et de détailler à la fois les méthodologies d'enquêtes, de recueil de témoignages, les "grilles de lecture" psychologiques, mais aussi les réflexions scientifiques "alternatives" qui tentent de rendre compte de phénomènes dont l'existence même ne peut être mise en doute. L'auteur, dans le style clair et concis qu'on lui connaît, évoque également l'évolution de ces phénomènes et de leurs interprétations à travers les grandes périodes historiques. Manifestations d'entités subtiles, états modifiés de conscience, pouvoirs inconnus du psychisme, nul ne peut prétendre détenir l'explication qui mettrait un point final aux spéculations. Pascale Catala encourage chacun à garder l'esprit ouvert et à privilégier le questionnement spirituel en s'attachant au sens dont sont porteuses ces manifestations. L'ouvrage s'accompagne d'une analyse fort pertinente du Dr Philippe Wallon, répartie en une courte préface et une longue postface. On trouvera également un cahier central d'illustrations, un lexique des mots-clés, un index et une bibliographie complète qui font de ce livre une lecture indispensable à ceux qui s'intéressent à ces questions hors de tout dogmatisme spirituel ou scientifique. Jocelyn Morisson, journaliste Mai 2004 Ajoutons que sur un sujet à propos duquel tout un chacun -du Prix Nobel de physique à votre facteur - a peu ou prou une opinion le livre de Pascale Catala est profondément novateur. Contrairement à la plupart des auteurs qui l'ont précédée (*) elle ne se contente pas de récits circonstanciés visant à montrer qu'il y a bien problème mais, comme le note justement ci-dessus Jocelyn Morisson, procède au contraire à de véritables études de cas (en ne s'en tenant pas qui plus est aux affaires trop connues parce que souvent traitées) en choisissant systématiquement une perspective pluridisciplinaire. Pascale Catala est ainsi la première à couvrir un champ qui va de la réflexion philosophique à la question toute simple mais pas toute bête : "Comment réagir si cela vous arrive ?". Yves Lignon (*) qu'ils soient célèbres (Camille Flammarion, Emile Tizané) ou injustement oubliés (Pierre Devaux :"Les fantômes devant la science", Magnard, 1954).
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"LES SORCIERS FACES A LA
SCIENCE" de Jean-Paul THENOT (Presse du Châtelet, 2004) Cet épais (600 pages) et consistant ouvrage d'un Docteur en psychologie clinique apporte une autre forme de réponse à l'auteur auquel s'adresse B. Méheust. Le texte est divisé en 7 parties. Dans les trois premières l'auteur fait le point sur l'évolution historique des positions idéologiques à l'égard des faits paranormaux et rappelle à son tour l'importance et la qualité des recherches expérimentales auxquels ils ont donné lieu depuis le 19ième siècle. Ensuite, en s'appuyant notamment sur la physique quantique, J. P. Thénot montre comment de nouvelles manières de penser fournissent un cadre permettant de comprendre pourquoi les phénomènes paranormaux n'ont rien d'irrationnel. Le livre se termine par 35 pages de notes, 20 pages de références bibliographiques et deux listes donnant les titres de journaux scientifiques traitant du paranormal et les noms d'organismes de recherche scientifique (avec un paragraphe consacré à ceux ayant une orientation dite "sceptique"). Yves Lignon
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"QUAND LA SCIENCE RENCONTRE L'ETRANGE" de Yves LIGNON Nouvelle édition remaniée et complétée - Ed. les 3 orangers (ISBN 2-912883-33-4) La nouvelle version de "Quand la science rencontre l'étrange" dont la première édition (1994) était depuis longtemps épuisée et introuvable vient de paraître. On trouve dans ce livre aussi bien des récits d'expériences réalisées par les membres du G.E.E.P.P. et d'autres chercheurs français que l'étude critique de dossiers célèbres ou regrettablement oubliés. Les droits d'auteur du dernier livre d'Yves Lignon : "Quand la science rencontre l'étrange", éditions Les 3 Orangers, seront intégralement versés à l'UNICEF au profit des victimes du raz de marée du Sud-Est asiatique. Ces droits d'auteurs - même s'ils sont infiniment
plus modestes que ceux d'un prix Goncourt - pourraient permettre de financer
l'achat de 15 000 vaccins ou de 12 000 livres d'école ou la préparation
de 8 570 repas ou l'installation de 30 pompes à eau.
PREMIÈRE PARTIE : VOYANCE ET PROPHÉTIES. 1 - La cartomancienne. DEUXIÈME PARTIE : FANTÔMES, APPARITIONS, DISPARITIONS TROISIÈME PARTIE : MAISONS HANTÉES. QUATRIÈME PARTIE : LES ANIMAUX. CINQUIÈME PARTIE : LA VIE APRÈS LA VIE ? CONCLUSION. BIBLIOGRAPHIE.
INTRODUCTION A LA SECONDE VERSION En écrivant, pour terminer l'introduction à la première édition (1994) de cet ouvrage, que dans certains cas le doute n'est plus possible, je savais, bien sûr, que je prenais un risque. Non que je pense que la réalité des phénomènes parapsychologiques puisse être un jour remise en question, au contraire. Les expériences de laboratoire ont confirmé depuis longtemps l'existence de ce que les enquêtes sur le terrain avaient laissé pressentir mais il n'en demeure pas moins qu'en ouvrant des dossiers dont le contenu est plutôt spectaculaire on s'expose, comme par ailleurs les historiens, à voir surgir ponctuellement des informations susceptibles de faire table rase de conclusions apparemment solides. En toute rigueur les études de cas et, plus encore, les récits réunis ici (au côté tout de même de compte-rendus de véritables expériences avec des animaux) ne constituent donc pas, et ne peuvent constituer, une preuve par eux-mêmes. Cependant la qualité de bon nombre de ces observations - par exemple la plupart de celles concernant les médiums à ectoplasmes qui font l'objet du chapitre 5 - les rend très proches du travail autour d'une éprouvette et permet de les placer au-dessus des témoignages les plus intrigants et les mieux établis. Tout simplement parce que la certitude n'est jamais possible dans le second cas alors qu'on peut au moins la toucher du doigt dans le premier. Autrement dit puisque le déchet ne peut se trouver que d'un seul côté si je m'avançais indiscutablement c'était quand même de peu. Où en sommes nous alors après 10 ans ? Dès la parution de "Quand la science..." plusieurs correspondants
(parmi lesquels le Docteur Christian Moreau et mon ami Michel Granger
que je remercie tous deux ici) m'ont adressé des documents dont j'avais
eu le grand tort d'ignorer l'existence et qui dissipent toute obscurité
autour de l'affaire du régiment disparu à Gallipoli (chapitre 8). J'ai
donc fait suivre l'intégralité de mon texte d'origine d'un chapitre inédit
donnant l'explication. Avec celui consacré à l'explication de l'affaire de Gallipoli les chapitres 10 et 12 sont entièrement nouveaux. On découvrira dans l'un comme dans l'autre la présence indirecte du plus fameux des détectives. Le premier traite de la "disparition" de l'ambassadeur Benjamin Bathurst, le second d'une histoire qui me tient particulièrement à coeur en raison de l'intervention d'un auteur pour l'oeuvre et la vie de qui j'éprouve, depuis mon adolescence, un intérêt certain : Sir Arthur Conan Doyle... le "père" de Sherlock Holmes. Enfin la parution de livres de très grande qualité m'a amené à modifier assez substantiellement les indications bibliographiques et j'ai ajouté quelques lignes à ma conclusion.
Critique de Science et Vie, juillet 2004 : " Voyantes, fantômes, fées, ectoplasmes et esprits frappeurs, rien n'est épargné au lecteur. Yves Lignon, professeur de mathématiques à l'Université de Toulouse, passionné de parapsychologie, revisite le bizarre, en compulsant des histoires, abracadabrantes s'il en est, croquées avec humour et pas mal d'objectivité, une rareté en ce domaine. Il y a cependant davantage d'étrange que d'explications scientifiques dans cet ouvrage, même si sont révélées quelqques supercheries. Que les amateurs d'histoires à faire peur y trouvent leur bonheur. Les autres, avides de réponses logiques, resteront sur leur fin." E.S.
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Serge Le Guyader : "Dialogues
avec l'Au-Dela" (éditions Trajectoire) Thierry Murcia : "Jésus, les
miracles élucidés par la médecine" (éditions Carnot) Erik Pigani : "Channels, les
mediums du Nouvel Age" (éditions Presses du Chatelet) Gildas Bourdais : " Roswell, enquêtes, secret et désinformation" (JMG éditions) Claude Poher : " Gravitation : Les universons, énergie du futur" (éditions du Rocher). Francois Parmentier : "Ovnis
: 60 ans de désinformation" (éditions du Rocher)
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"OVNIS L'EVIDENCE" de
J.J. VELASCO avec N. MONTIGIANI . C'est un ouvrage particulièrement enthousiasmant parce qu'éducatif et facile à lire bien que très documenté. Le dossier est ouvert et mis à plat avec cette pratique méthodologique rigoureuse qui est l'apanage de ceux qui ont une formation d'ingénieur. Les informations et documents inédits sont nombreux. La lecture du chapitre 7 en particulier devrait d'abord surprendre puis surtout donner à penser au lecteur le plus désinformé. En conclusion (p.203-204) J.J. Velasco énonce courageusement quel est l'aboutissement de sa réflexion d'homme de science et de citoyen. Il confirme alors une fois de plus qu'il est un chercheur à l'éthique irréprochable trop souvent injustement et abusivement critiqué. Figurent en annexe : a) un entretien intitulé "Les ufologues et moi" dans lequel J.J.Velasco exprime avec netteté - mais sans jamais perdre le sens de la mesure ou manquer de courtoisie - ce qu'il pense des "indépendants" et des "zététiciens". b) le texte "copier les OVNIS ?" qui fait le point sur les problèmes technologiques et théoriques posés par le contenu des observations d'OVNIS. "OVNIS l'évidence" est donc un livre important puisqu'il montre en définitive que continuer à nier l'existence des OVNIS c'est refuser une réalité scientifiquement établie. TABLE DES MATIERES. Introduction |
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LA PORTE BLANCHE de Nine LAUGT Le récit que livre Nine Laügt dans " La Porte Blanche "
est tout simplement bouleversant. Son histoire est celle d'une jeune femme
dont la vie est brisée, à l'image de son corps disloqué, par un grave
accident de voiture qui la plonge dans le coma pendant plusieurs semaines
et lui enlève le bébé qu'elle portait en elle depuis huit mois. De cette
période, elle ne ramène que des bribes de souvenirs, fragments d'une expérience
dite " de mort imminente " (EMI ou NDE pour Near-Death Experience), éléments
qu'il lui faudra réassembler tout comme elle devra reconstituer son corps,
son identité, et jusqu'à son désir de vivre. Tout est épars. La Porte
Blanche n'est pas le récit détaillé de ce " voyage " dans un ailleurs
si souvent présenté comme merveilleux par d'autres témoins d'EMI. Ici
c'est un cauchemar auquel se mêlent des " visions " dont certaines se
trouveront par la suite confirmées par ses proches et le personnel soignant
qui l'a prise en charge. L'auteur ne livre que son souvenir de ce labyrinthe
obscur sans rien enjoliver, au cœur duquel se trouve tout de même une
forme d'extase ; puis elle décrit son lent retour à la vie, sa traversée
d'un océan de douleur et d'une vallée de larmes, sa réappropriation d'un
corps en lambeaux et d'un esprit non moins morcelé. Jocelyn Morisson - journaliste |