Nous faisons des études sur le " pré-sentiment " (pré-cognition) en utilisant la conductivité de la peau, l'imagerie IRM et les mesures EEG. Dans ces expériences nous constatons que l'activité cérébrale précédant un stimulus choisi est dépendante du type de stimulus à venir. Nous ne travaillons pas sur des groupes spéciaux comme des sujets atteints d'alexithymie (état d'inhibition irrationnelle, difficulté à exprimer ses sentiments).
Nous étudions également les relations entre la conscience et la physique quantique. Nous avons constaté que les réponses dans le cerveau d'une personne qui observe un événement quantique étalé dans le temps, dépendent du fait qu'une autre personne a observé l'événement avant. Ceci sans que l'observateur n°1 ne le sache, bien entendu.
Nous répétons cette expérience en utilisant un événement quantique dans certains essais et un événement de physique classique dans d'autres afin de nous assurer que c'est le caractère quantique du phénomène qui est crucial.
Enfin, nous développons une nouvelle façon d'évaluer les données du Global Consciousness Project (cf. Interview de Roger Nelson). Elle est proposée par le Pr. T. Hoof, prix Nobel de Physique. Nous étudions actuellement la façon de mettre en place cette nouvelle analyse.

C'est difficile à dire car on peut l'exprimer en termes de statistiques ou de " signification ". Il semble que nous ayons une tendance vers des résultats dont la p-valeur est autour de p = 0.0001 à 0.00001. Ce sont des effets plutôt forts. Cependant le plus significatif en termes de " sens " est que les résultats de nombreux chercheurs semblent converger. Je commence à sentir que " pré-sentiment " n'est probablement pas la bonne appellation et que certains processus cérébraux sont simplement symétriques par rapport au temps. Ceci est cohérent avec les idées d'Olivier Costa de Beauregard (Physicien théoricien français). Il adorerait ces résultats !

Mon travail est controversé, mais acceptable. Je travaille au sein de la communauté académique et je présente mes résultats ici à l'université (d'Amsterdam) aussi bien que dans des conférences scientifiques. En général, ces travaux sont vus comme comportant une " erreur quelque part ". Mais parfois d'autres chercheurs viennent me confier qu'ils ont vu des effets similaires dans leurs propres données…

Pas vraiment. Il y a toujours des hauts et des bas mais je pense que nous devrons attendre un paradigme plus solide. Les études sur le pré-sentiment pourraient compléter la figure.

J'espère bien sûr assister à une percée spectaculaire avant de prendre ma retraite. Mais je suis réaliste et compte tenu du niveau actuel de financement de ces recherches, il ne faut guère s'y attendre.

Site web : Université d'Amsterdam

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